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Le French paradox : explication

Dernière mise à jour : 12 mars 2020


Mise en situation


C’est un concept qui a vu le jour il y a une vingtaine d’années lorsque des statisticiens et cardiologues se sont intéressés sur les données concernant certaines maladies des artères coronaires comme l’infarctus.


Découverte

Ils ont constaté que les Français avaient des taux de cholestérol sanguin assez bas pour un pays industrialisé et que les victimes françaises d'infarctus étaient bien moins nombreuses que celles d'autres pays. Pourtant, les Français mangent autant voire plus de graisses animales, autant de sel (censé augmenter la pression artérielle) sans parler de la consommation de tabac. Cela constitue ce que l’on appelle le “French paradox”.

L’INSERM (institut de recherche publique sur la santé), s’est intéressé au sujet, et a dévoilé le mécanisme d’une protection que procurerait le vin rouge contre les maladies cardiovasculaires. Or la France est, avec le Portugal, le pays qui consomme le plus de vin par habitant.


L'effet protecteur du vin

Le French paradox montre que la mortalité par maladies cardiovasculaires est moins élevée chez les Français que chez les Américains (par exemple). Ils ont mis en évidence les effets bénéfiques du régime méditerranéen. Ce régime inclut une consommation régulière et modérée de vin, une consommation abondante de fruits, légumes, céréales, herbes aromatiques et d'huile d'olive, une consommation modérée de produits laitiers, d’œufs et de vin et une consommation limitée de poisson et de viande.

Le vin en est même un facteur important. Plusieurs substances dans le vin rouge comme les composés phénoliques (éléments présents principalement dans la pellicule des raisins) , contribuent à diminuer le risque de caillot dans les artères.

Par ailleurs le vin avec modération peut aider à prévenir des maladies liées à la vieillesse et améliorer les chances de grossesse. On lui reconnaît aussi des effets anti-inflammatoires et antiseptiques.

Néanmoins, l'interprétation de ces résultats est parfois délicate, car certaines études trouvent également une action protectrice de la bière ou d’autres boissons alcoolisées.


Cette théorie est-elle toujours d’actualité ?


Entre 2016-2017 un chargé de mission du cabinet ALCIMED, a recensé plus de 1200 études liées au vin et à la santé. Une partie d’entre elles relativisent ce paradox mais aucune ne l’a fondamentalement remis en cause.

L’existence de ce paradox est menacé par des experts du Haut comité de santé publique. Dans leur dernier rapport consacré à la politique nutritionnelle, ces spécialistes soulignent qu'il ne faut plus uniquement raisonner sur le taux de mortalité, qui est exceptionnellement bas en France, mais aussi en fréquence (nombre d’infarctus). De nouvelles études sont en cours de réalisation afin d’introduire ses nouveaux critères, cela aura pour effet d’affaiblir la thèse concluant que le consommation modérée de vin a pour vertus de réduire les risques de maladies cardiovasculaires.


Même si certaines études démontrent les bienfaits du vin sur la santé, toute consommation excessive y introduit des effets néfastes.

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